Dépôt de bilan
Expression surannée provenant d’une loi de mai 1838 réglementant l’état de faillite. Afin d’astreindre le débiteur « en état de cessation de paiement » à communiquer les éléments chiffrés de son patrimoine, la loi lui enjoignait « d’en faire la déclaration au greffe du tribunal de commerce dans les quinze jours ». Pour ce faire, « la déclaration du failli (devait) être accompagnée du dépôt de bilan [...] (lequel contenait) l’énumération et l’évaluation de tous les biens [...] du débiteur [...] ». Le fait de se conformer à ces dispositions permettait, grâce à une loi complémentaire de 1889, de « bénéficier » de la liquidation judiciaire et d’éviter « le dépôt de la personne du failli dans la maison d’arrêt pour dettes [...] ». Ce terme est encore utilisé dans le langage courant mais il a un double sens. Ainsi, il peut indiquer, soit qu’un débiteur est en cessation de paiement et fait l’objet d’une procédure collective, soit qu’un chef d’entreprise a satisfait à son obligation annuelle de publier ses comptes auprès du greffe du tribunal de commerce. Bien entendu, les conséquences ne sont pas du tout les mêmes dans l’un et l’autre cas.
Dépens
